Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, espère que l'Union européenne saura apporter une "réponse ferme et cohérente" au risque de contagion de la crise de la dette, a-t-il déclaré lundi soir à la télévision portugaise.
"J'espère que sera donnée une réponse ferme et cohérente. C'est la première fois que nous avons ce type de problèmes liés à la dette souveraine dans le cadre d'une union économique et monétaire", a déclaré M. Barroso dans un entretien accordé à la chaîne de télévision publique RTP.
"Il s'agit de problèmes sans précédent qui exigent une concertation des Etats membres de l'Union européenne et de la zone euro", a-t-il ajouté.
Une éventuelle contagion de la crise de la dette à l'Italie a fait paniquer lundi les marchés car elle mettrait en péril l'ensemble de la zone euro, dont elle est la troisième économie.
Face à l'agitation des marchés, les principaux responsables économiques européens ainsi que les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis à Bruxelles pour tenter de stopper la contagion.
"Il y a des problèmes spécifiques à chaque pays, et le Portugal en est un exemple, mais il y a également eu des problèmes dans la réponse d'ensemble", a reconnu le responsable européen, qui a pointé les "difficultés dans l'articulation des positions assez différentes des pays" européens.
Le Portugal est devenu en mai le troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande l'an dernier, à faire appel à une aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.
En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, le pays s'est engagé à mettre en oeuvre un plan rigoureux de réformes sur trois ans afin d'assainir ses finances publiques.