Benoît Hamon, porte-parole du PS, a affirmé lundi que la droite était responsable de la dette, en ayant consenti près de 100 milliards d'euros de réductions d'impôts aux "plus riches" depuis 2000.
Lors du point presse du PS, M. Hamon a dénoncé "le mensonge permanent de Sarkozy qui consiste à stigmatiser" le déficit de la France en l'attribuant "pour l'essentiel (aux) dépenses".
Or "si la France connaît un déficit aussi important, c'est bien (...) parce que depuis 2000 elle a consenti entre 100 et 120 milliards d'euros de baisses de recettes fiscales", a-t-il affirmé.
Sur ces 100 à 120 milliards, 90 sont "imputables à la droite", a-t-il précisé.
Lors d'une conférence de presse quasiment au même moment, le chef de l'Etat a accusé les socialistes de vouloir faire "exploser la dette" s'ils remportent les élections de 2012.
"Le président a la mémoire si courte qu'il en oublie ce qu'il a fait la semaine d'avant", a ironisé M. Hamon, rappelant que la semaine dernière avait été approuvé le texte qui allège l'impôt sur la fortune, qui aboutira selon lui à un manque à gagner de 1,8 milliard d'euros pour les caisses de l'Etat.
Interrogé sur le bruit lancé par l'UMP selon lequel le PS, par son refus des réformes, ferait courir à la France un scénario à la grecque, il répond que le problème de la Grèce, c'est "qu'il y avait un mensonge sur les comptes publics".
"Nous, en France, le président de la République dit qu'on peut se permettre de faire (une) économie de près de 2 milliards d'euros" avec la réforme de l'ISF et en même temps "nous met dans une situation où il faudra compter le nombre de profs", d'infimières, de policiers etc.
"La crise de la zone euro, c'est la droite européenne. Le déficit public, c'est la droite française. Le niveau de chômage, c'est la droite française", a soutenu M. Hamon, lançant "vivement la gauche !"