Emploi, pouvoir d'achat, finances publiques, le président du Nouveau Centre Hervé Morin a présenté lundi son projet économique en vue de l'élection présidentielle de 2012, avec lequel il souhaite "refaire de la France un pays de production".
"Je veux que notre famille politique puisse s'incrire dans le débat économique" pour la présidentielle, a expliqué l'ex-ministre de la Défense avant de livrer ses propositions, fruit de deux ans de travaux avec des économistes dont Christian Saint-Etienne, Philippe Crevel ou Nicolas Bouzou.
Ce programme visant à "refonder la croissance française sur la production plutôt que sur la consommation" devrait faire l'objet d'un "consensus" chez ses partenaires de l'"Alliance", regroupant les partis de centre-droit, a estimé M. Morin dans des locaux de l'Assemblée nationale.
M. Morin propose de "mieux responsabiliser les acteurs de l'entreprise et du marché du travail" en remplaçant le CDD par "un contrat de travail unique à droits progressifs". L'idée est de créer un système de "bonus-malus" visant à diminuer le coût du travail des entreprises qui embauchent, a-t-il expliqué.
Le patron du NC souhaite instaurer "un droit universel à la formation initiale et continue" en dotant chaque citoyen d'un capital formation initial à sa naissance.
En matière de salaire et de pouvoir d'achat, il souhaite "fiscaliser une partie des charges sociales patronales" par l'instauration d'une "TVA emploi" et prône un "Grenelle sur les salaires" pour discuter de la redistribution d'une partie des marges ainsi réalisées par les entreprises.
Concernant les finances publiques, il entend remplacer l'ISF par un impôt de 0,1% sur la valeur du patrimoine mobilier et immobilier (avec un abattement de 500.000 euros pour exclure la résidence principale de l'assiette).
Le patron du Nouveau Centre souhaite mettre l'accent sur l'aide aux PME, en instaurant notamment un "small business act" à la française (leur réserver certains marchés publics).