
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a réclamé dimanche un "accord national" des partis politiques et un vote de confiance du Parlement pour surmonter la crise à un "moment crucial" pour le pays.
"J'ai demandé le renouvellement de la confiance au gouvernement car le pays se trouve à un point crucial", a-t-il dit à l'ouverture du débat au Parlement pour un vote de confiance au nouveau gouvernement nommé vendredi.
M. Papandréou a souligné que la priorité était "un accord national pour faire face aux déficits et la dette grecs qui sont un problème national".
Il a relevé "qu'un vote de confiance du Parlement allait renforcer la voix de la Grèce" pour poursuivre l'aide financière internationale au pays.
Le dirigeant de la droite Antonis Samaras a pris la parole après M. Papandréou et réitéré que son parti "n'allait pas donner un vote de confiance au gouvernement socialiste car M. Papandréou insiste pour une politique qui ne résout pas les problèmes mais qui les aggrave".

Le Premier ministre dispose toutefois en théorie de la majorité absolue au Parlement avec 155 sièges sur un total de 300.
Un plan budgétaire controversé comprenant des économies de 28,4 milliards d'euros d'ici 2015 doit être adopté par la Grèce d'ici à fin juin afin de convaincre les créanciers du pays, l'UE et le FMI, de poursuivre l'aide financière au pays.
Ces mesures vont s'ajouter à un plan de rigueur draconien imposé l'année dernière au pays, en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros par le FMI et l'UE sur trois ans.
M. Papandréou a dit qu'il comprenait "les sacrifices du pays" ainsi que les protestations dans la rue et s'est engagé à procéder à un référendum en septembre pour faire avancer "les grandes réformes" dans le pays après le vote du plan d'austérité pluri-annuel, prévu pour fin juin.
Les ministres des Finances de la zone euro doivent tenter dimanche après-midi de donner une bouffée d'oxygène à la Grèce en débloquant des prêts lui permettant de passer l'été, avant un plan d'aide à plus long terme dont ils espèrent que la promesse suffira à rassurer les marchés financiers.