Le Mexicain Agustin Carstens, candidat au poste de directeur général du Fonds monétaire international, est attendu jeudi à Pékin pour défendre sa candidature, même si lui-même estime ses chances de succès très minces.
Le gouverneur de la Banque du Mexique, 53 ans, devait s'entretenir avec son homologue chinois Zhou Xiaochuan et le ministre des Finances Xie Xuren, avant de s'exprimer dans une conférence de presse à 18H30 (10H30 GMT).
Le FMI se cherche un nouveau chef pour remplacer Dominique Strauss-Kahn qui a démissionné le mois dernier après avoir été accusé d'agression sexuelle à New York.
Le Fonds a retenu deux candidatures, celles d'Agustin Carstens et de la Française Christine Lagarde, tandis que l'Israélo-Américain Stanley Fischer a été écarté.
"Les chances pour Christine Lagarde de se faire élire sont très élevées. Je suis sûr qu'elle fera une bonne directrice générale", a affirmé lundi Agustin Carstens, lors d'une conférence à Washington, en réponse à une question sur la candidature de la Française.
"Je sais que c'est une course avec un vent défavorable", a aussi affirmé M. Carstens au sujet de sa candidature, lors d'un entretien sur la chaîne de télévision américaine CNBC.
Le Mexique avait annoncé la candidature du gouverneur de sa banque centrale dès le 22 mai, soit cinq jours après la démission du Français Dominique Strauss-Kahn.
Plusieurs pays et administrateurs du FMI ont annoncé leur soutien à Mme Lagarde. Celle-ci est pratiquement déjà assurée d'être nommée, a affirmé mercredi à l'AFP l'un des membres du conseil d'administration de l'institution, l'Indien Arvind Virmani.
L'élection du prochain directeur général du FMI devrait avoir lieu au plus tard le 30 juin.
M. Carstens suit à Pékin Mme Lagarde, venue il y a une semaine faire campagne auprès des dirigeants de la deuxième économie mondiale, à la veille de la clôture des candidatures.
Christine Lagarde s'était dite "très satisfaite" de ses entretiens avant de quitter Pékin, tout en ajoutant que "le moment n'est pas venu de décider ou d'affirmer un soutien puisque les candidatures ne sont pas closes".
Depuis, la Chine, pas plus que la Russie ou l'Inde, autres grands émergents, n'a exprimé officiellement de soutien à l'un ou l'autre des candidats.