Le patron d'Airbus, Thomas Enders, s'est déclaré contre une entrée du gouvernement allemand au capital du constructeur aéronautique européen EADS, dans une interview au journal Welt am Sonntag.
"Pour une internationalisation réussie, nous n'avons pas besoin de plus de participation étatique dans EADS, mais de moins", a déclaré M. Enders.
"Le retrait de Daimler ne doit pas aboutir à ce qu'on ait un actionnaire public supplémentaire", a ajouté le patron d'Airbus, filiale d'EADS.
Le constructeur automobile Daimler, principal actionnaire allemand d'EADS avec 22,5% des droits de vote (soit autant que le groupe français Lagardère et l'Etat français ensemble) et 15% du capital, souhaite réduire sa participation dans le groupe européen d'aéronautique et de défense. Mais il ne s'est pas fixé de date.
Aucun acteur privé n'est pour l'instant en vue pour reprendre des parts à Daimler.
Le directeur financier de Daimler a incité récemment Berlin à s'engager au capital d'EADS.
EADS, dont l'acte de naissance remonte à l'automne 1999, est issu des entreprises aéronautiques allemande DASA, française Aerospatiale-Matra et de l'espagnol Casa. Etant donné le caractère hautement stratégique de cette industrie, l'équilibre franco-allemand est inscrit dans les statuts du groupe.
Outre Daimler, Lagardère et l'Etat français, EADS est aussi contrôlé côté allemand par des investisseurs publics et régionaux.