Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a appelé mardi sur BFM le patronat à être "responsable" dans les négociations sur l'assurance chômage, laissant entendre que sa centrale l'avait été dans celles sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco.
Saluant certaines dispositions du projet d'accord soumis aux syndicats vendredi par le Medef sur les régimes de retraites complémentaires, M. Chérèque a fait valoir que sa centrale n'avait pas réclamé une hausse des cotisations, à laquelle était fermement opposé le patronat.
"Sur les retraites complémentaires, la CFDT n'a pas demandé d'augmentation de cotisation pour maintenir le pouvoir d'achat des salariés, c'est là qu'il y a un désaccord avec d'autres syndicats, je le conçois", a-t-il dit.
"Sur l'assurance chômage", a-t-il enchaîné, "on est dans un système inversé: le patronat veut prendre une décision automatique rapide sur la baisse des cotisations".
"Il ne serait pas responsable de la part du patronat de dire: +il faut faire baisser les déficits publics et faire baisser les cotisations alors qu'il y a une dette à l'assurance chômage, c'est pas sérieux", a-t-il conclu.
Le projet d'accord sur les retraites complémentaires est actuellement étudié par les syndicats. La CFDT est la plus proche d'une signature mais attend de voir si au moins trois autres organisations ne s'apprêtent pas à le récuser en cas de signature unique.
Les négociations sur l'assurance chômage doivent reprendre vendredi. Le patronat a demandé lors de la dernière séance que soit inscrit dans le marbre de la convention le principe d'une baisse des cotisations -- pour les entreprises et les salariés -- si les comptes de l'Unedic redeviennent bénéficiaires pendant deux semestres successifs d'au moins 500 millions d'euros par semestre. Et ce, quel que soit le niveau de la dette cumulée, estimée à 11 milliards à fin 2011.