Après la morosité des deux dernières années, les professionnels du tourisme en Grèce espèrent rebondir en 2011 misant sur la reprise de l'économie mondiale et les destinations de substitution après les mouvements de révolte au Maghreb.
Même si le pays, qui continue de faire face à une austérité impopulaire, ne va pas nécessairement bénéficier des milliers de touristes qui évitent actuellement l'Egypte et la Tunisie, il restera un excédent, qui pourra favoriser le tourisme grec.
"L'Espagne va être la première bénéficiaire, suivie par la Turquie, mais nous allons également en profiter car les réservations en Turquie ont déjà atteint environ 85% et elles seront à 100% d'ici à deux mois", a indiqué à l'AFP Yannis Papadakis, vice-président de l'Union des tour-opérateurs en Grèce (Hatta).
Les premières données des principaux clients, comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et la Russie, sont plutôt encourageantes tandis que les destinations familiales s'éloignent de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient après les violences récentes dans la zone.
"Les réservations en provenance d'Allemagne sont en hausse de 8%, du Royaume-Uni de 12% et de Russie de 20%, celles de la France de 10%", relève Andréas Andréadis, à la tête de la Confédération panhellénique des hôteliers (Pox).