Les négociations sur la pénibilité des métiers portuaires reprenaient vendredi, pour la quatrième journée consécutive, entre le patronat et la CGT du secteur, alors qu'ils doivent encore se mettre d'accord sur des points importants, a-t-on appris de sources concordantes.
La CGT avait fixé initialement un calendrier de trois jours de négociations, jusqu'à jeudi inclus, en menaçant d'appeler de nouveau à un arrêt de travail ce week-end "en cas de manque de responsabilité" de l'Unim (industries de la manutention) et de l'UPF (grands ports maritimes).
Jeudi, les discussions se sont terminées peu avant minuit, et le dossier n'étant pas bouclé, elles devaient reprendre vendredi en milieu de matinée, ont indiqué à l'AFP des sources patronale et syndicale.
La fédération nationale des ports et docks CGT, qui a suspendu son mouvement de grève il y a une semaine, publiera un communiqué à l'issue des négociations.
Selon un négociateur patronal, "nous sommes au milieu du gué" et "il suffit de pas grand-chose pour que ça se crispe".
Le conflit est né de la volonté du gouvernement de revoir, après le vote de la réforme des retraites en novembre, un projet d'accord âprement négocié en octobre par les syndicats et le patronat, qui devait permettre des départs anticipés jusqu'à quatre ans avant l'âge légal de la retraite, en fonction de critères de pénibilité.