La présidente du Front national Marine Le Pen a appelé mercredi à sortir de l'euro pour lutter contre le chômage, en jugeant que les "très mauvais chiffres" de l'emploi publiés la veille signaient "l'échec total du gouvernement face à la crise".
Le nombre de personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi, incluant celles ayant exercé une activité réduite en France métropolitaine, a augmenté de 32.600 en décembre, à 4,051 millions (4,3 millions avec les DOM), soit une hausse de 5,3% sur l'ensemble de l'année 2010, a annoncé mercredi le ministère du Travail.
"Ces très mauvais chiffres sont un nouveau signe de l'échec total du gouvernement face à la crise", écrit la nouvelle patronne du parti d'extrême droite, qui qualifie la situation de "chômage de masse".
Selon elle, le gouvernement, en "continuant de se soumettre à tous les dogmes ultralibéraux", "condamne la France à la sous-croissance, et les Français au sous-emploi et aux sous-revenus", alors que le PS, "enfermé dans le carcan de l'Union européenne qu'il défend", "n'a rien de mieux à proposer au pays".
La députée européenne estime que la hausse du chômage "démontre la nécessité d'apporter au plus vite de l'oxygène à notre économie en usant de l'arme monétaire". "Pour cela, poursuit-t-elle, il faut organiser une sortie concertée de l'euro (avec d'autres pays, ndr) plutôt que de continuer à en subir les dramatiques dommages".
"Notre industrie et nos emplois ont besoin de protections intelligentes aux frontières, alors que la politique de l'UMP et du PS est celle de l'ouverture à tous les vents de la mondialisation. Enfin, il faut rebâtir l'Etat aujourd'hui démantelé: un Etat stratège qui impulsera l'innovation et la croissance", écrit la présidente du FN.