La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) redoute la hausse des prix des matières premières et le "retour de l'inflation", et regrette de ne pas être consultée sur ces sujets par la présidence française du G20, a déclaré mercredi son président.
"Il est un peu étonnant d'entendre le président de la République consulter les organisations syndicales de salariés mais omettre de le faire pour les employeurs", a lancé Jean-François Roubaud lors de la présentation des voeux de l'organisation patronale.
"Nous aurions eu l'occasion de lui faire part de nos craintes sur l'augmentation du prix des matières premières, d'une part, et sur le retour de l'inflation, d'autre part", a-t-il poursuivi, parlant de "deux dangers réels" pour les PME.
La France a pris en novembre, pour un an, la présidence du G20 des principaux pays riches et émergents. Nicolas Sarkozy a notamment mis à l'agenda la lutte contre la volatilité des prix des matières premières.
Le président de la CGPME a en revanche adressé un satisfecit au gouvernement, qui a, selon lui, "su endosser" avec "courage" la responsabilité de mener la réforme des retraites.
Il a plaidé pour la mise en place de plus de passerelles entre grands groupes et PME et pour la simplification des démarches administratives auxquelles sont confrontées les entreprises.
Jean-François Roubaud a aussi mis en garde contre une remise en cause des allègements de charges sur les entreprises qui ne serait pas accompagnée d'une baisse du coût du travail.
Enfin, il s'est dit ouvert à des discussions autour de la représentativité patronale. "Ce sujet n'est certes pas une priorité pour les chefs d'entreprise mais le moment est effectivement peut-être venu de l'aborder, en tout cas au niveau interprofessionnel", a dit M. Roubaud.