Les sénateurs CRC-SPG (communistes et Parti de Gauche) ont apporté mercredi leur soutien au mouvement de grève dans les ports et docks, relatif à la prise en compte de la pénibilité pour certains travailleurs, accusant le gouvernement de "déni de démocratie sociale".
Les sénateurs CRC-SPG "expriment leur soutien à la grève des travailleurs du secteur portuaire, afin que soit légitimement appliqué l'accord du 27 octobre 2010 qui prévoit, en raison de la pénibilité de ces métiers, un départ anticipé à la retraite", déclare le groupe dans un communiqué.
Dénonçant une remise en cause de cet accord, les parlementaires jugent le gouvernement "coupable d'un déni de démocratie sociale au détriment des salariés et du bon fonctionnement des installations portuaires".
"Nicolas Sarkozy veut imposer de manière autoritaire, au mépris du respect de la négociation collective, des conditions de vie et de travail inacceptables pour les salariés", estime le groupe, précisant qu'un courrier a été adressé à la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet.
La Fédération CGT des ports et docks a appelé lundi à poursuivre la protestation, avec notamment quatre jours de grève à partir de vendredi, en raison d'une "situation de blocage" sur la prise en compte de la pénibilité.
En octobre dernier, à la suite d'un mouvement de grève, un projet d'accord sur la question a été finalisé avec l'Union des ports français, mandaté par le gouvernement, et l'Union des industries de la manutention.
Mais le gouvernement demande aujourd'hui de reprendre des négociations "dans le cadre défini par la loi de novembre 2010 portant réforme des retraites".
L'accord sur la pénibilité doit permettre de finaliser une nouvelle convention collective pour les agents portuaires, préalable à la mise en oeuvre finale de la réforme.
Le projet d'accord de l'automne prévoyait notamment des départs anticipés pouvant aller jusqu'à quatre ans pour 5 à 6.000 travailleurs portuaires, avec un financement reposant sur la branche, mais aussi sur des fonds publics.