Les hommes, en particulier les plus jeunes, ont été les plus vivement touchés par la hausse du chômage en 2009, année au coeur de la crise économique et financière, qui a également vu une montée du sous-emploi et du chômage partiel, selon une étude de l'Insee publiée vendredi.
En 2009, en France métropolitaine, la proportion des 15-64 ans ayant un travail (64%) a baissé de 0,8 point par rapport à 2008, souligne l'Institut national de la statistique et des études économiques dans l'enquête Emploi 2009.
"Cette chute a essentiellement touché les hommes", selon l'Insee. En effet, la chute du taux d'emploi a été trois fois plus forte pour les hommes que pour les femmes (-1,2 point contre -0,4 point).
Elle a aussi essentiellement concerné les 15-24 ans (-0,9 point), une tranche d'âge davantage occupée par des contrats courts et travaillant plus souvent dans les secteurs de la construction, l'hôtellerie et la restauration.
Dans cette tranche d'âge, près du quart (24,6%) des actifs de sexe masculin étaient au chômage (22,5% des jeunes filles actives) -- pour un taux de chômage global de 9,1% (+1,7 point par rapport à 2008), selon l'Insee qui mesure le chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT).
"Les jeunes, notamment les moins qualifiés, demeurent les plus touchés par le chômage", relève l'organisme.
Il y a eu "27% de chômeurs de plus chez les 15-24 ans, 23% chez les 25-49 ans et 26% chez les 50 ans et plus", indique de l'Institut.
Les seniors n'ont donc pas non plus été épargnés et pour eux, le chômage est une affaire de longue durée: plus de la moitié des chômeurs recherchaient un emploi depuis un an ou plus.
Au total, 2,577 millions de personnes ont été au chômage (500.000 de plus que l'année précédente) et 25,7 millions ont occupé un emploi en 2009.
Mais une partie de ces personnes ayant un emploi (5,5%, soit 1,4 million de personnes) auraient souhaité travailler plus et sont classées comme personnes "en situation de sous-emploi".
Le sous-emploi, en augmentation de 0,7 point entre 2008 et 2009, a nettement plus épargné les cadres, dont seuls 2% auraient voulu travailler davantage, que les ouvriers (5,2%) et surtout les employés (10,3%).
De même, le travail à temps partiel, très majoritairement le fait des femmes, résulte le plus souvent d'un choix chez les cadres et professions intermédiaires alors que les employés et ouvriers s'y trouvaient contraints, faute d'avoir trouvé des temps pleins.
L'Insee s'appuie sur les résultats d'une enquête réalisée chaque semaine en continu en métropole auprès d'un échantillon tournant de plusieurs dizaines de milliers de personnes.