Le ministre du Budget François Baroin a déclaré mardi sur France Inter qu'il avait "toutes les raisons de croire" que la France respecterait sa prévision de croissance pour 2011, soit 2% du PIB.
La croissance "est fragile, mais elle est là" et "on a toutes les raisons de croire à nos prévisions", a dit le ministre, malgré la révision à la baisse par l'Insee des chiffres de la croissance au 2e et 3e trimestre, qui jette un doute sur la capacité de l'économie française à tenir ses objectifs de 1,6% de progression du PIB pour 2010 et de 2% en 2011.
Le ministre a rappelé que le gouvernement devait trouver 30 milliards d'euros pour ramener son déficit public à 6% fin 2011, contre 7,7% actuellement. "Nous ferons ces économies, on n'a pas d'autre choix que de les faire", a-t-il affirmé.
"Je ne veux pas la situation espagnole, je ne veux pas du plan de rigueur portugais. En France, ma responsabilité, c'est de tenir sur cet équilibre d'économies budgétaires et en même temps de ne pas abîmer la croissance", a-t-il ajouté.
"On est sincère (...). Nous avons toutes les raisons de croire et de conforter ces prévisions de croissance", a répété M. Baroin, rappelant que le président de la République avait déjà corrigé en août la prévision de croissance pour 2011, passée de 2,5% à 2%.
L'Insee a annoncé fin décembre que la croissance a été un peu moins vigoureuse qu'initialement annoncé au printemps et à l'été en France, ce qui rend la prévision pour 2010 plus difficile à atteindre au moment où la fin des mesures de relance pourrait assombrir les perspectives économiques pour 2011.