Après une chute historique en 2009, la production mondiale de gaz devrait afficher une croissance de 4% cette année, stimulée par la reprise économique mondiale et un climat plus rigoureux, a annoncé vendredi l'association internationale Cedigaz dans un communiqué.
En 2009, l'industrie gazière avait connu une "année noire" pendant laquelle la production mondiale avait enregistré un "déclin record de 2,8% sous l'effet de la récession économique et du ralentissement de l'activité industrielle", rappelle Cedigaz.
Cette année, l'industrie gazière a au contraire profité du "rebond de l'activité économique et industrielle", auquel s'ajoutent "des températures plus froides que la moyenne et des prix du gaz compétitifs" dans les pays développés, indique l'association.
Le rebond de 2010 amènera la production à un niveau supérieur d'environ 1% à celui de 2008.
A moyen terme, Cedigaz prédit une disparition de la "bulle gazière", c'est-à-dire une réduction des surcapacités de production de gaz au niveau mondial. "L'écart entre la demande et l'offre disponible globale se resserre fortement dans les prochaines années, annonçant l'émergence de tensions probables à partir de 2013", souligne l'association.
Quant aux nouveaux gisements de gaz non-conventionnels (gaz piégé dans le schiste notamment), ils "jouent un rôle très important aux Etats-Unis", remarque Cedigaz. La production brute de gaz de schiste représente dans ce pays environ 14% de la production nationale.
Toutefois si l'Australie, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Indonésie "offrent des potentiels importants de développement de ce type de ressources", cela ne devrait pas avoir d'impact notable sur la production mondiale "avant 2017-2020".
Créée en 1961 sous l'impulsion de l'Institut français du pétrole et de compagnies pétrolières et gazières, Cedigaz regroupe aujourd'hui près de 150 membres dans 40 pays.