Le patron de l'UMP Jean-François Copé a déclaré mercredi que sa position sur la réforme fiscale n'était "pas arrêtée", tout en considérant que la fiscalité des revenus du patrimoine devait être "considérablement revue" par rapport à la fiscalité du travail.
Interrogé sur ce dossier lors de son point-presse hebdomadaire, M. Copé a répondu: "l'idée d'ouvrir le débat est très importante, on a un rendez-vous en juin, on va travailler, et on va voir. Mais aujourd'hui ma position à titre personnel n'est pas arrêtée".
Il a toutefois noté qu'il y avait "trois niveaux de réflexion", le "premier" étant de savoir "ce que l'on fait avec la fiscalité de la détention du patrimoine". Sur ce point M. Copé considère qu'"elle doit être la plus faible possible parce que c'est le type même d'élément (...) anti-compétitif qui incite à la délocalisation".
"Le deuxième niveau" de réflexion porte selon lui "sur la fiscalité des revenus du patrimoine". "Alors là, je pense en revanche qu'elle doit être considérablement revue" parce qu'"aujourd'hui, elle est très faible par rapport à la fiscalité du travail". "Et là, il y a un vrai objectif de convergence à mettre en oeuvre", a-t-il souligné.
"Mais le compte n'y sera pas, on le sait par avance, donc il faudra sans doute intégrer" cet élément, a-t-il ajouté.
Enfin "le troisième niveau" de réflexion porte "sur le financement de la sécurité sociale" et à cet égard l'ancien ministre du Budget "préconise la mise en place d'une TVA anti-délocalisation".
Le ministre du Budget François Baroin avait déclaré mardi que le gouvernement n'avait pas l'intention de supprimer à tout prix l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), assurant que toutes les pistes sont ouvertes pour la réforme de la fiscalité du patrimoine qu'il présentera mi-mai.