Les syndicats et le patronat des ports sont parvenus à se mettre d'accord sur un futur dispositif de cessation anticipée d'activité pour pénibilité, financé par la branche, ce qui a entraîné jeudi la suspension de l'appel à la grève les week-ends par la CGT des ports et docks.
Le syndicat réclame encore pour tous les salariés du secteur "le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans". Associé au dispositif de pénibilité, il permettrait "de réparer l'injustice dont sont victimes les travailleurs portuaires par rapport à une espérance de vie inférieure de 7 à 8 ans", selon un communiqué.
Le secrétariat d'Etat aux Transports s'est montré ferme jusqu'à présent en affirmant que "le droit commun s'appliquera", notamment le report de 60 à 62 ans de l'âge légal.
La CGT entend maintenir "la pression" en poursuivant "la suppression des heures supplémentaires, des shifts (sessions de travail, ndlr) exceptionnels ou deux shifts de nuit" ainsi que "le travail dans le strict respect de la sécurité", ce qui freine l'activité.
Le dispositif pénibilité, basé sur la répartition, doit permettre des départs jusqu'à 5 ans avant l'âge légal de la retraite. Huit critères de pénibilité ont été définis et pour chaque travailleur, sa date de départ sera calculée en fonction de ces critères et de sa durée d'exposition.
Sur les quelque 10.000 travailleurs portuaires, 5 à 6.000 (personnels liés à l'exploitation et la maintenance) pourraient être concernés par le dispositif.