Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé lundi que la mobilisation contre la réforme des retraites était entrée dans une "semaine décisive" et a appelé les Français à "ne pas se laisser abuser" par le discours de fermeté du gouvernement.
"C'est une semaine décisive. Nous sommes dans une situation charnière", a déclaré M. Hamon lors du point de presse hebdomadaire du PS.
"Que les Français ne se laissent pas abuser par le discours de Fillon. Derrière son discours ferme, il y a un pouvoir faible. Nous pouvons obtenir qu'il recule, c'est tout l'enjeu des jours à venir", a-t-il ajouté.
"C'est le gouvernement qui a décidé de bloquer la France en opposant une fin de non-recevoir (...) à 7 Français sur 10", a-t-il déclaré, accusant l'exécutif de se conduire comme "une minorité qui impose sa loi".
Interrogé sur la radicalisation du mouvement et d'éventuels débordements, M. Hamon a déclaré "craindre tout ce qui peut déboucher sur des violences" et a appelé les Français à manifester "avec calme".
"Ne faites pas le cadeau de la tension au gouvernement", a-t-il demandé, "choisissez de manifester avec force, détermination, et calme".
"Qui a intérêt à la radicalisation? Qui a intérêt à couper ce mouvement du soutien dont il bénéficie dans l'opinion ? C'est le gouvernement", a-t-il ajouté.
"Je n'ai pas le sentiment que l'unité syndicale (soit) menacée", et "si le gouvernement ne bouge pas, ce mouvement enjambera les vacances de la Toussaint", a-t-il par ailleurs assuré, interrogé sur un possible essoufflement de la mobilisation.