Le ministre du Budget François Baroin a répété lundi que le gouvernement excluait "d'augmenter les impôts" et que la réflexion sur la suppression du bouclier fiscal et "l'aménagement" de l'impôt sur la fortune (ISF) était remise à mi-2011.
Le Premier ministre François Fillon avait pourtant de nouveau admis début octobre que le coup de rabot sur les niches fiscales prévu dans le projet de budget 2011 revenait "bien sûr" à une augmentation d'impôts.
"Il est absolument exclu d'augmenter les impôts. C'est l'un des engagements du président de la République en 2007", a déclaré le ministre du Budget en ouverture du débat budgétaire à l'Assemblée.
"L'augmentation des impôts nuirait à la reprise économique. Nous n'augmenterons ni l'impôt sur le revenu, ni l'impôt sur les sociétés, ni la TVA", a-t-il dit au premier jour de l'examen du projet de budget 2011.
M. Baroin a rappelé que le gouvernement voulait faire 60 milliards d'économie en 2011, en jouant sur les dépenses, pour ramener le déficit de l'Etat de 152 à 92 milliards d'euros.
"Jamais dans l'histoire de nos finances publiques, il y a eu un effort aussi important sur un seul exercice budgétaire", a poursuivi le ministre.
"Réduire les niches fiscales, c'est réduire les dépenses. Une niche est une subvention fiscale. Réduire une niche n'a rien à voir avec une hausse d'impôt généralisé", a-t-il insisté.
Le ministre a répété que la question de la suppression du bouclier fiscal et de "l'aménagement" de l'Impôt sur la fortune (ISF) était fixée à 2011, comme l'a indiqué le président de la République. Une centaine de députés ont signé un amendement prévoyant la double suppression. Mais cet amendement pourrait être retiré par leurs auteurs, dont certains ont été reçus la semaine dernière par le chef de l'Etat.
M. Baroin a parlé d'"une annonce en forme d'engagement". "Le calendrier est précis. Il est réaffirmé à cette tribune", a-t-il dit.