L'OTRE, organisation patronale représentant les TPE et pme du transport routier, a indiqué vendredi qu'elle n'accepterait pas que les routiers, qui sont appelés à des actions samedi et dimanche dans le cadre de la mobilisation contre les retraites, utilisent pour cela les camions.
La CFDT et la CGT du transport routier ont annoncé jeudi une multiplication des actions ce week-end, tels que des blocages temporaires de rond-points ou de dépôts pétroliers, et des distributions de tracts, pour protester contre le projet de réforme des retraites.
L'Organisation des transports routiers européens (OTRE) "ne saurait accepter que l'outil de travail des entreprises, les poids lourds, soit utilisé par les salariés de ces mêmes entreprises afin d'exprimer des revendications externes à l'activité du transport routier et de bloquer routes et sites économiques sensibles (dépôts pétroliers, entrepôts)", a déclaré l'organisation patronale dans un communiqué.
"Si la grève et manifester sont des droits de l'individu, la prise en otage de la propriété de l'entreprise pour y parvenir est inacceptable et indéfendable", a-t-elle ajouté.
L'OTRE rappelle aussi que "le secteur d'activité du transport routier de marchandises est doté depuis déjà longtemps d'un régime particulier de retraite, le congé de fin d'activité (CFA)", qui "permet aux conducteurs routiers de quitter leur emploi à 55 ans, par rapport à leur carrière professionnelle".