La mairie de Paris a présenté jeudi ses orientations budgétaires pour 2011 en annonçant comme "priorité absolue" l'investissement pour le logement, tandis que l'UMP a dénoncé une "surfiscalisation" et des surplus non dépensés.
Ces orientations budgétaires de la ville et du département de Paris seront au menu du Conseil de Paris lundi. Bernard Gaudillère (PS), adjoint du maire chargé des finances a rappelé que ce débat a lieu deux mois avant le vote du budget, "mais c'est un moment où nous pouvons déjà affirmer nos priorités".
Le budget de Paris est le plus important de toutes les collectivités françaises et s'élevait en 2010 à 7,4 milliards d'euros.
Selon M. Gaudillère, "les axes d'investissements sont d'abord le logement qui est notre priorité absolue. Nous financerons 6.000 logements et nous en avons financé 25.000 depuis 2008. Nous maintenons notre objectif de parvenir à 20% de logements sociaux en 2014".
Il a rappelé que ce budget "est dans la continuité des précédents": "Nous investirons environ 1,6 milliard ce qui correspond à ce que nous avons investi dans les années précédentes".
M. Gaudillère a cité comme "autre priorité", "les crèches" qui sur les deux mandatures du maire PS de Paris Bertrand Delanoë, auront "augmenté de 50% en nombre de places".
Les impôts ne seront plus augmentés, a-t-il ajouté: "on n'aura augmenté que deux fois en 13 ans, je ne sais pas si beaucoup de collectivités pourront en dire autant".
De son côté le président du groupe UMP du Conseil de Paris Jean-François Lamour a dénoncé jeudi le fait que "la ville est en état de surfiscalisation", déplorant "60% d'augmentation de la taxe foncière et plus de 20% de la taxe d'habitation".
Selon Jean-François Lamour, "les droits de mutation (droits perçus sur les transactions immobilières par Paris, ndlr) s'élevaient à 846 millions d'euros" en 2010 "alors que nous étions à 648 l'année dernière".
Il a cité aussi différents "gains" réalisés selon lui par la ville comme les "800 millions d'euros dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle" ou les "100 millions d'euros versés dans le cadre du plan de relance".
"Tout cela mis bout à bout, vous vous retrouvez avec une ville en surfiscalisation ce qui en période de crise est assez scandaleux de la part du maire de Paris. On ne sait pas aujourd'hui où le maire investit", a dit M. Lamour.