Le principal syndicat des chefs d'établissements, le SNPDEN-Unsa, "désapprouve fermement tout blocage d'établissements" par les lycéens, estimant que cela "risque d'affaiblir le mouvement au lieu de l'élargir", a-t-il affirmé dans un communiqué vendredi.
Jeudi, des centaines de lycéens ont défilé à Paris et dans plusieurs villes de province pour protester contre le projet de réforme des retraites. Selon le ministère de l'Education nationale, 116 lycées, soit "moins de 3 %" des 4.302 lycées du pays, ont connu des "perturbations" et "six" un "blocage".
"Syndicat lui-même engagé dans l'action au sujet des retraites (le SNPDEN appartient à l'Unsa-Education, qui est contre la réforme des retraites), il "désapprouve fermement tout blocage d'établissements".
Le blocage est une action "dévastatrice pour le service public", elle "suscitera surtout une division inutile du front syndical et risque d'affaiblir la légitimité du mouvement au lieu de l'élargir", estime-t-il.
"Si le SNPDEN estime que les droits des lycéens, en particulier de réunion et de publication, doivent être scrupuleusement respectés, il appelle les directions des établissements à défendre fermement le service public qui est seul affecté par ces blocages".
Le syndicat "appelle à plus de sens des responsabilités et plus d'imagination dans les formes d'actions".