Le Fonds monétaire international a annoncé vendredi avoir débloqué une deuxième tranche de son prêt à la Grèce, d'un montant de 2,57 milliards d'euros.
La mise à disposition de cette somme a été votée par la plus haute instance de décision du FMI, son conseil d'administration, où sont représentés 24 pays et groupes de pays.
"Les autorités grecques ont donné un bon départ à leur programme économique, et leur détermination à le mettre en oeuvre commence à porter ses fruits", a indiqué le directeur général adjoint du Fonds, Murilo Portugal, cité dans un communiqué.
Le FMI avait accordé en mai à la Grèce un prêt d'environ 30 milliards d'euros sur trois ans, qui pourrait être le plus grand qu'il ait jamais versé dans son histoire. La première tranche mise à disposition à l'époque se montait à 5,5 milliards d'euros.
L'Union européenne avait contribué au plan d'aide au pays en promettant 80 milliards d'euros.
Pour M. Portugal, la crise budgétaire traversée par le pays en début d'année, après la révélation par le nouveau gouvernement d'un déficit beaucoup plus élevé qu'estimé par ses prédécesseurs, est en train de se résoudre.
"La stratégie budgétaire est sur les rails. (...) Les autorités sont déterminées à renforcer l'administration des impôts et à réduire l'évasion fiscale afin de consolider les recettes et de promouvoir l'équité dans l'ajustement" des finances publiques, a-t-il expliqué.
"Le maintien d'un contrôle et d'une surveillance stricts des dépenses sera essentiel, notamment au niveau des collectivités locales", a ajouté l'adjoint de Dominique Strauss-Kahn.
Athènes a annoncé vendredi avoir réduit de 32% son déficit budgétaire sur les huit premiers mois de 2010 par rapport à la même période de 2009. Le ministère des Finances s'est dit convaincu qu'il atteindrait son objectif de limiter ce déficit à 8,1% du produit intérieur brut sur l'ensemble de l'exercice.
Le FMI a indiqué que tous les objectifs fixés pour la Grèce à la fin juin avaient été atteints.
"Des progrès impressionnants ont été faits dans les réformes structurelles. Une réforme en profondeur des retraites a été votée au parlement, et celle, considérable, du marché du travail est en cours", a relevé M. Portugal.
Le FMI demande désormais au gouvernement "d'ouvrir les professions fermées, d'avancer dans la dérégulation, de faire entrer en vigueur la directive (de l'Union européenne) sur les services, et de supprimer les barrières dans le tourisme et le commerce de détail, où le potentiel de croissance reste élevé".
M. Portugal a ajouté que le système financier lui semblait mériter "une surveillance étroite". D'après lui, "les liquidités dans les banques restent limitées mais demeurent un problème gérable, avec le soutien de la Banque centrale européenne et du programme gouvernemental de garantie" des dépôts bancaires.