Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu souhaite rencontrer "dans les prochains jours" Thierry Repentin, le président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), pour discuter avec lui de la situation des organismes HLM qui ont souscrit des emprunts "toxiques" avant l'éclatement de la crise bancaire.
"De telles pratiques à risques ne concernent qu'une infime partie du monde HLM et ne sauraient occulter la réalité de l'engagement qui est le sien au service de la population", reconnaît M. Apparu dans une lettre adressée à M. Repentin dont l'AFP a obtenu copie lundi.
Néanmoins, estime M. Apparu, "cette question me semble devoir être approfondie, de manière concertée, entre l'Etat de l'USH". Aussi, le secrétaire d'Etat au Logement souhaite "rencontrer dans les prochains jours" M. Repentin pour étudier la réalisation d'un "état des lieux précis de la situation financière des bailleurs et de la structure de la dette des organismes que vous aurez identifiés comme les plus exposés".
M. Apparu propose au président de l'USH, l'organisme qui fédère le mouvement HLM, la constitution d'"un groupe de travail associant l'ensemble des acteurs du logement (...) pour analyser les risques potentiels qui pèsent sur les organismes HLM et faire des recommandations sur les mesures qu'il conviendra de prendre".
L'USH avait déclaré mercredi dernier que la situation des organismes HLM ayant souscrit des emprunts "toxiques" était "plutôt rassurante".
Sur les 750 organismes HLM, environ 120 ont souscrit des produits financiers supposés les protéger contre les fluctuations des taux d'intérêt, rappelait-elle.
Ce type de produits financiers représente 8% de la dette totale des organismes HLM (92 milliards d'euros) soit 7,4 milliards, indiquait l'USH qui soulignait que "la grande majorité de ces produits présente des risques limités".
Le mouvement HLM, dont le prochain congrès a lieu à Strasbourg du 28 au 30 septembre, accueille environ 10 millions de personnes dans un peu plus de 4 millions de logements.