Le recul du produit intérieur brut (PIB) de la Grèce, attendu à -4% en 2010, pourrait être moins important que prévu au regard des chiffres du début d'année, a estimé jeudi le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou, dans des entretiens à la presse française.
Les chiffres sur la croissance du premier semestre "laissent espérer que nous ferons mieux" que la prévision de -4% faite par l'Union européenne et du Fonds monétaire international, déclare le ministre, dans un entretien à La Croix à paraître vendredi.
Au deuxième trimestre, le PIB de la Grèce a reculé de 1,5% par rapport au premier trimestre, où il avait reculé de 1,0% par rapport aux trois derniers mois de 2009.
"Nous n'aurons aucun problème pour réduire notre déficit public à 8,1% du PIB en 2010", assure M. Papaconstantinou.
Croulant sous les dettes, la Grèce a adopté en mai un plan d'assainissement draconien piloté par l'UE et le FMI qui lui ont accordé un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans. Athènes s'est engagé à ramener son déficit public à 8,1% à la fin de l'année, contre près de 14% à la fin 2009.
"Il nous manque 800 millions d'euros de recettes pour atteindre notre objectif de réduction du déficit public", précise le ministre grec, dans un entretien à La Tribune jeudi.
M. Papaconstantinou explique que cette somme devrait être encaissée "d'ici à la fin de l'année" grâce aux "recettes générées par la hausse de la TVA à deux chiffres appliquée depuis juillet, (à) l'impôt sur les grandes fortunes et la nouvelle taxe foncière sur 2009 qui n'a toujours pas été perçue".
"Il n'y aura pas de nouvelles mesures" de réduction des dépenses, assure le ministre.
Par ailleurs, Georges Papaconstantinou indique, dans La Croix, que l'Etat grec a récupéré sur le premier semestre "plus de un milliard d'euros d'impayés (d'impôts) et (a) infligé pour 1,5 milliard d'euros d'amendes".