Le PS a appelé jeudi le gouvernement à "plus de prudence et de retenue" suite à l'annonce par l'INSEE d'une baisse de 0,2 point du taux de chômage au deuxième trimestre, estimant que ce recul est "minime" et s'accompagne d'une hausse "inquiétante" de la précarité.
"Le satisfecit du gouvernement après la publication par l'Insee du taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) est proprement incroyable", affirme dans un communiqué, Alain Vidalies, secrétaire national du PS au travail.
"Selon ce mode de calcul, le chômage n'aurait diminué que de 0,2 point au deuxième trimestre 2010, alors qu'il a augmenté de 2,5 points depuis mi-2008. Non seulement ce chiffre est minime, mais il est de surcroît contredit par d'autres modes de calcul", souligne M. Vidalies.
"On aurait donc attendu un peu plus de retenue de la part du gouvernement. D'autant plus que sa politique en matière d'emploi est en train de plonger les Français dans une précarité inquiétante", ajoute-t-il, en relevant des données de l'INSEE sur une "explosion" des CDD et de l'intérim "aux dépens des CDI".
Le Parti socialiste "demande la mise en place d'une véritable politique de l'emploi et ne peut se satisfaire, aujourd'hui, d'une simple politique de communication sur l'emploi", souligne le communiqué.
Le taux de chômage en France, à son plus haut niveau depuis dix ans avec la crise, a baissé de 0,2 point au deuxième trimestre à 9,3% en métropole.