La banque britannique Barclays, accusée d'avoir facilité des transactions financières pour des pays faisant face à des sanctions de la part des Etats-Unis, a trouvé un accord avec les autorités américaines pour 298 millions de dollars, ont rapporté lundi deux quotidiens.
Selon des documents déposés devant une cour fédérale de Washington, Barclays va payer 149 millions de dollars dans le cadre d'un accord avec le département de la Justice. Un autre accord séparé, avec le parquet de la ville de New York, atteint le même montant de 149 millions de dollars, ont rapporté le Wall Street Journal et le Financial Times.
La banque britannique avait passé une provision de 194 millions de livres (environ 300 millions de dollars) pour couvrir une éventuelle résolution du cas, selon son dernier rapport trimestriel.
Selon les informations déposées devant la cour et rapportées par les journaux, Barclays a facilité et dissimulé des transactions pendant une période de 11 mois jusqu'en septembre 2006 pour des banques et autres entités dans des pays sujets à des sanctions économiques, dont des banques de Cuba, d'Iran, de Libye, du Soudan et de Birmanie.
Après le vote du Patriot Act en 2001, Barclays a revu ses pratiques bancaires et identifié certaines comme "problématique", mais sans prendre de mesures efficaces jusqu'en 2006, selon l'accusation, a rapporté le Wall Street Journal.
Les documents indiquent que Barclays a accepté la responsabilité de ses actions, selon le quotidien.
Barclays n'est pas la seule banque concernée. Credit Suisse a également été sanctionné pour avoir violé des sanctions imposées par le Trésor américain contre diverses entités, notamment l'Iran, tout comme la britannique Lloyds.