La Banque centrale chinoise a annoncé mardi que les établissements financiers étrangers seraient autorisés à intervenir sur le marché obligataire chinois, à titre d'essai, une décision qui vise à promouvoir l'utilisation internationale du yuan.
Les institutions financières étrangères pourront, auprès autorisation, opérer sur ce marché intérieur où s'échangent des obligations (libellées en yuans) à la fois de l'Etat chinois et émises par des entreprises, a indiqué la Banque centrale dans un communiqué.
"Cette décision poussera les entreprises et établissements financiers étrangers à détenir des yuans", d'autant qu'ils pourront les réinvestir sur le marché obligataire, a souligné Wu Bo, analyste de la Bank of Communications basé à Shanghai.
Jusqu'ici, a-t-il noté, "il n'y avait pas d'incitation car ils ne pouvaient pas investir les yuans qu'ils détenaient et ne pouvaient que le laisser à la banque, ou acheter des obligations de manière limitée, sur certains marchés comme Hong Kong".
L'analyste de Citigroup Ken Peng a lui estimé qu'il s'agissait d'une étape naturelle" dans l'internationalisation de la monnaie chinoise et le développement du marché des obligations d'entreprises.
En avril, la Banque centrale chinoise avait annoncé l'extension de son programme de promotion de transactions internationales en yuans, mais elle avait souligné que cela nécessitait d'ouvrir davantage les marchés chinois des changes, des obligations, des actions, des produits à terme et de l'or.
Ce test vise à accroître l'usage international du yuan pour le rendre convertible, alors que Pékin est sous pression pour laisser sa monnaie s'apprécier face au dollar.
La Chine s'était engagée en juin à laisser le yuan s'apprécier plus librement face au dollar mais depuis la monnaie chinoise n'a gagné que 1%.