Le gouvernement français n'exclut pas de revoir, s'il le faut, sa prévision de croissance pour 2011, actuellement fixée à 2,5%, mais cette décision se fera en prenant d'abord en compte les statistiques du deuxième trimestre, affirme samedi le quotidien Le Monde.
Interrogée par la presse en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg en Russie, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré à la presse qu'elle n'avait "rien à réviser pour le moment".
"Avec Mme Lagarde, nous avons toujours posé les choses de façon raisonnable, et jusqu'à présent les perspectives que nous avons fixées, nous avons dû les réviser, et c'était à la hausse, pas à la baisse", a relevé Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Dmitri Medvedev à Saint-Pétersbourg.
Un peu plus tôt, une source au sein de son entourage avait renvoyé au mois d'août, période où le gouvernement réajuste sa prévision de croissance avec les statistiques du deuxième trimestre.
Citant des sources au ministère de l'Economie, Le Monde affirme que "vendredi, le gouvernement s'est dit +prêt à réviser s'il le faut+ son hypothèse de croissance".
"Nous n'excluons rien. S'il faut faire des ajustements, nous les ferons, explique-t-on auprès de Mme Lagarde. Mais avant toute décision, nous voulons avoir des chiffres durs sur lesquels nous appuyer", poursuit le quotidien.
Le gouvernement mise actuellement sur une croissance de 1,4% en 2010 mais de 2,5% en 2011 et les deux années suivantes.
Bruxelles avait estimé mardi que les prévisions de la France pour la période 2011-2013 étaient "très optimistes" avant que le Fonds monétaire international (FMI) ne s'inquiète, deux jours plus tard, du fait que la France retienne des projections de croissance à moyen terme dans le haut des prévisions du consensus.
Une situation qui risque d'aboutir, selon le FMI, à "une sous-estimation significative de l'ampleur des efforts budgétaires requis".