(AOF / Funds) - Les principaux indices boursiers ont subit des corrections importantes, les obligations d'Etat allemandes ou américaines ont bénéficié d'un mouvement d'arbitrage historique et la volatilité des actifs financiers a fortement rebondi. Les craintes sur l'économie européenne ont sensiblement déprimé les marchés, engendrant une violente correction des valeurs bancaires mais aussi de l'ensemble des secteurs de matières premières, comme le pétrole.
Pourtant, les résultats des enquêtes auprès de différentes catégories d'agents économiques restent relativement bien orientés. La confiance des ménages américains rebondit avec l'amélioration du marché du travail, et les industriels, partout, constatent que le redressement de la demande se poursuit, engendrant un surcroît d'activité. Le risque de ralentissement de l'activité économique mondiale sous l'effet de la généralisation de politiques budgétaires restrictives en Europe et dans l'ensemble des pays développés n'affecte pas leurs perspectives.
Plus surprenante est la faible contraction de l'indicateur résumé de l'enquête ZEW auprès des investisseurs. Certes, le jugement sur les perspectives économiques se dégrade, mais il demeure à un niveau élevé. De plus, la correction reste modérée, nettement inférieure à celle observée après la faillite de Lehman Brothers.
Le risque économique né de la crise des dettes souveraines est réel, mais il semble bien pris en compte par les marchés. De plus, à en croire l'OCDE, l'impact négatif serait relativement modéré et en partie compensé par les mouvements attendus des taux de change des grandes devises...
Par Jean-Louis Mourier, économiste, Aurel BGC