En raison de la révision à la baisse de la croissance en 2009, la dette publique a augmenté mécaniquement pour s'établir à 78,1% du Produit intérieur brut (PIB), alors qu'elle atteignait auparavant 77,6% du PIB, indique l'Insee mercredi.
L'Institut national de la statistique a revu en baisse les chiffres de la croissance en 2008 et 2009 : la récession historique enregistrée l'an dernier, initialement évaluée à -2,2%, est ainsi encore plus sévère que prévue avec une chute du PIB de 2,5%.
Conséquence : la dette publique, qui atteignait fin mars 77,6% du PIB s'élève désormais à 78,1% du PIB, un record historique, selon l'Insee.
Le déficit public (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) reste, lui, évalué à 7,5% du PIB l'an dernier, également un record.
La France s'attend à un déficit de 8,0% du PIB cette année. Le pays a ensuite prévu de le réduire à 6% l'an prochain, 4,6% en 2012 et à 3% en 2013, conformément à ses engagements européens. Mais il compte pour cela sur une croissance de 2,5% par an à compter de 2011, ce que la Commission européenne juge trop optimiste.
Selon les dernières prévisions du gouvernement, la dette publique continuerait, elle, de s'envoler à 83,2% du PIB en 2010 puis jusqu'à 87,1% en 2012, avant de commencer à refluer lentement.