Voici les principales mesures de soutien à l'emploi et aux salariés, en vigueur depuis 2009 et dont certaines pourraient être prolongées à l'issue du sommet social convoqué lundi à l'Elysée.
. Aide financière de l'Etat aux entreprises recourant au chômage partiel : elle a coûté 300 millions d'euros environ en 2009 et permis à des centaines de milliers de salariés de conserver leur emploi, moyennant une perte de salaire variable selon les entreprises.
Selon l'Insee, le chômage partiel a touché entre 144 et 245.000 personnes selon les trimestres (un million de salariés en Allemagne).
Si tout le monde s'était accordé pour mettre à profit ces périodes pour former les salariés, la mise en oeuvre s'est avérée compliquée, et le bilan est mitigé, même en Alsace et Franche-Comté où la Région s'est fortement impliquée.
. Aide aux entreprises de moins de dix salariés recrutant un salarié (dispositif "Zéro charges") : elle a coûté 400 millions d'euros en 2009 et doit en principe s'arrêter fin juin.
. Aide financière de l'Etat aux entreprises recrutant des apprentis ou des jeunes en contrat de professionnalisation : elle a permis de redresser la barre après un premier semestre 2009 catastrophique durant lequel les entreprises ne recrutaient plus d'apprentis.
Depuis janvier, le gouvernement indique que ses objectifs sont dépassés en matière d'apprentissage. Le contrat "pro" reste à la traîne.
. Prime de 500 euros pour certains chômeurs non indemnisables : faute d'information des personnes concernées, selon les syndicats, il y eu environ 40.000 bénéficiaires seulement depuis avril 2009 - plutôt des jeunes selon le gouvernement - au lieu de 234.000 bénéficiaires visés.
. Prime de 3.000 euros à l'embauche d'un stagiaire en CDI : 7.000 entreprises ont franchi le pas, mais on est très loin des 50.000 recrutements espérés, et ce malgré le prolongement de l'aide au-delà de l'échéance initiale du 30 septembre.
. Aides directes aux ménages : l'an dernier, une prime exceptionnelle de 150 euros a été versée à 3 millions de familles modestes et à titre exceptionnel, deux acomptes dus au titre de l'impôt sur le revenu 2008 avaient été supprimés pour la première tranche d'imposition, ou juste au-dessus.
La réduction d'impôts a bénéficié à 3 à 4 millions de foyers. L'Etat a aussi financé des bons d'achats de services à la personnes de 200 euros pour certains ménages.