La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi devant les députés du Bundestag que la nécessité de changer le Pacte de stabilité qui lie les pays de la zone euro s'imposait, comme leçon de la crise grecque.
"La tâche de mon gouvernement, et de tous les membres de cette assemblée aujourd'hui, est de s'assurer que l'on adhère au pacte de stabilité, de le défendre et de continuer à le modifier, (tirant une) leçon de cette crise", a déclaré la chancelière conservatrice.
"Il doit être réformé de telle sorte qu'il ne puisse plus être violé", a-t-elle ajouté, soulignant "la responsabilité particulière" de l'Allemagne dans ce processus de réforme.
La chancelière s'est dite favorable au retrait de leur droit de vote au sein des instances européennes des pays qui ne respecteraient pas les critères d'orthodoxie budgétaire européens, "en dernière instance".
En outre, "une procédure de défaut de paiement organisé doit être élaborée" pour les Etats de la zone euro, a-t-elle ajouté, reprenant une idée évoquée par son ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
"Je m'engage personnellement et avec force pour cela", et ce même si le processus législatif de modification des traités s'annonce "long et laborieux".