La Grèce, le FMI et les autorités européennes doivent s'entendre d'ici le 15 mai sur un "texte commun", qui servira de cadre à l'aide européenne dans le cas où Athènes déciderait d'y recourir, a déclaré mercredi le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou.
"D'ici le 15 mai, un texte commun sera rédigé par la Grèce, le FMI et l'UE, qui servira de cadre de référence en cas d'activation du mécanisme d'aide", a indiqué M. Papaconstantinou lors d'un point presse à l'issue de la première matinée de discussions avec les délégations du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE).
Au cours de ces discussions, prévues pour durer une dizaine de jours et qui se tiendront à huis clos, M. Papaconstantinou doit étudier avec les délégations la mise en place "d'un programme triennal de politiques économiques (...) qui pourront être soutenues par une assistance financière des pays de l'Eurozone et du FMI si les autorités grecques décident de demander l'activation de ce mécanisme", selon le ministère des Finances.
"Il n'y a pas de calendrier précis pour la fin des discussions, mais normalement elles vont durer deux semaines (...), notre objectif est d'aller vite", a précisé le ministre.
Les délégations du FMI, de l'UE et de la BCE, qui impliquent une vingtaine de personnes, doivent rencontrer dans les prochains jours "des responsables des ministères du Travail et de la Santé" ainsi que "les partenaires sociaux, des représentants de la Confédération grecque des travailleurs (le plus grand syndicat du pays du secteur privé), la Fédération des fonctionnaires, la Fédération des industriels grecs (SEV)", a ajouté M. Papaconstantinou.
Le ministre a par ailleurs rappelé que le 15 mai était la date à laquelle la Commission européenne devait évaluer l'avancement du plan de redressement des finances de la Grèce.
Ces discussions ont été lancées au lendemain du placement réussi par Athènes de bons du Trésor à trois mois pour une valeur de 1,95 milliard d'euros.
La Grèce doit encore emprunter 10 milliards d'euros d'ici fin mai, mais le ministre des Finances s'est dit mardi confiant dans la capacité du pays à honorer cette échéance, soit en trouvant des fonds sur les marchés, soit en recourant à l'aide. Il a exclu que la Grèce puisse se retrouver "dépourvue".