Une faible majorité d'infirmières hospitalières (40%) accepteraient de travailler jusqu'à 60 ans, au lieu de 55 ans, pour gagner plus, 37% s'y refusant, selon un sondage BVA commandé par le ministère de la Santé et publié jeudi.
Ce pourcentage est de 50% pour les infirmières âgées de moins de trente ans; 26% d'entre elles préférent conserver le système actuel.
L'Assemblée nationale a commencé à débattre mercredi d'une disposition concernant plus particulièrement le personnel infirmier dans le cadre de l'examen d'un texte sur la dialogue social au sein de la fonction publique.
La disposition - combattue par la gauche et la plupart des syndicats infirmiers - prévoit qu'a partir de juin, ces personnels devront individuellement choisir entre une augmentation (de 2.300 à 3.500 euros nets annuels) de leur rémunération, assortie d'un report du départ à la retraite à 60 ans, ou ne pas modifier leurs conditions actuelles de salaire et de retraite fixée à 55 ans.
La réforme, selon le ministère de la Santé, n'est pas celle de la retraite des personnels infirmiers mais la conséquence d'un allongement de leurs études, selon le système européen, dit LMD (licence, master, doctorat).
85% des personnels infirmiers ont connaissance de la réforme, relève le sondage. Mais 23% d'entre eux sont encore incapables de faire un choix, et 21% ne savent que penser de la réforme. Pour autant, 45% l'accueillent favorablement; 34% y sont opposés et 21% ne se prononcent pas.
A la question de savoir si "cette réforme contribue à valoriser le métier d'infirmier", 47% répondent par l'affirmative et 44% par la négative; 9% ne se prononcent pas.
Le sondage a été réalisé par téléphone du 6 au 7 avril auprès d'un échantillon de 318 infirmières hospitalières du secteur public de moins de 50 ans, selon la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes: type d'établissement, sexe, âge et ancienneté.