L'emploi intérimaire, souvent considéré comme un indicateur anticipé de l'évolution du marché du travail, a enregistré une nouvelle hausse en janvier, soit une augmentation de 7,6% sur un an, selon des données publiées mercredi par Pôle emploi.
Le nombre d'emplois intérimaires, calculés en données corrigées des variations saisonnières, a atteint 553.600 postes en janvier dernier, soit 39.100 de plus. Le seul mois de janvier a connu une hausse de 2.200 postes supplémentaires (+0,4%).
La baisse de l'intérim, ininterrompue depuis le printemps 2008, est allée en décélérant au fil de l'année 2009 et s'est interrompue en décembre, mois qui a connu la première hausse sur un an depuis mars 2008.
Sur un an, l'emploi en intérim, dont les trois quarts des postes sont occupés par les ouvriers, a progressé pour toutes les catégories socioprofessionnelles.
La hausse s'élève à +15,6% pour les ouvriers non qualifiés, +6,7% pour les employés, +5,2% pour les cadres et professions intermédiaires et +1,3% pour les ouvriers qualifiés.
La tendance observée en janvier montre que l'emploi intérimaire a reculé "fortement" dans la construction (-8,4%), tandis qu'il a progressé dans l'industrie (+3,1%) et dans le tertiaire (+2,7%).
La progression de l'intérim s'est généralisée sur l'ensemble du territoire, seules trois régions ayant affiché une évolution négative sur un an.
Dans l'industrie, l'intérim a augmenté dans les principaux secteurs, en particulier dans la fabrication de matériels de transport (+9,3%), devant la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques - fabrication de machines (+4,8%).
Dans les principaux secteurs des services, l'intérim n'a baissé que dans les administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale (-3,4%). Il a connu la plus forte hausse dans les transports et l'entreposage (+4,1%), devant les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (+2,7%).
En janvier, l'intérim a progressé sur un mois dans plus de la moitié des régions (12 sur 22), à commencer par le Limousin (+6,2%), devant la Franche-Comté (+5,2%) et la Basse-Normandie (+3,8%). A l'opposé, la région Auvergne a subi la perte la plus importante d'effectifs intérimaires (-7,2%).
En un an, trois régions ont accusé un repli de l'emploi intérimaire, en particulier l'Auvergne (-5,9%) et Midi-Pyrénées (-3,5%). A l'inverse, la Franche-Comté a affiché la plus forte augmentation (+42%), suivie par la Basse-Normandie (+20,2%) et le Limousin (+19,1%).