Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays est chahuté sur les marchés en raison de ses déficits publics, a critiqué vendredi les analystes anglo-saxons qui créent de l'inquiétude sur la monnaie unique européenne.
"Il existe des analystes créateurs d'opinion sur l'euro, et la majorité d'entre eux viennent (de pays ayant) d'autres monnaies", a déclaré M. Zapatero, en référence aux analystes financiers de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis.
"L'euro est une monnaie forte" et "nous allons la défendre", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Interrogé sur la fébrilité des marchés à cause des déficits publics espagnols, M. Zapatero a déclaré que "depuis deux semaines nous avons ce débat autour de la puissance de l'euro".
L'euro est tombé vendredi au plus bas depuis huit mois et demi face au dollar, chutant sous 1,37 dollar, pénalisé par les inquiétudes persistantes liées aux difficultés budgétaires de pays de la zone euro, le tout sur fond d'anxiété concernant la solidité de la reprise mondiale.
Les craintes persistantes liées aux difficultés budgétaires de plusieurs membres de la zone euro, dont la Grèce, l'Espagne et le Portugal, poussent les investisseurs à privilégier les placements jugés moins risqués, comme le billet vert, traditionnelle valeur refuge en cas d'inquiétudes sur les marchés.
Ce mouvement s'est renforcé ces dernières 24 heures, qui "ont été terribles pour les marchés mondiaux, les Bourses, les matières premières et les monnaies ayant chuté un peu partout (...), les investisseurs fuyant les actifs risqués au profit de la sécurité relative que représente le dollar", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.