
Le ministre israélien des Finances Youval Steinitz s'est montré mardi confiant quant aux chances d'Israël d'adhérer à l'ocde en 2010, bien que le dossier sur la lutte anticorruption ne soit pas encore réglé.
"Les choses se présentent bien. Nos chances paraissent bonnes", a affirmé M. Steinitz à la radio, alors que le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a commencé une visite de 48 heures en Israël.
"La visite du secrétaire général symbolise le fait que 2010 est l'année décisive pour notre intégration. Il est un ami d'Israël et il souhaite très fort que nous entrions dans l'OCDE", l'Organisation de coopération et de développement économique, a-t-il ajouté.
"J'ai rencontré la plupart des ministres des Finances des pays membres et ils se sont engagés à nous soutenir", a ajouté M. Steinitz, répondant à une question sur les critiques internationales contre l'opération militaire menée par Israël il y a un an dans la bande de Gaza. Ces critiques pourraient provoquer un report de l'adhésion d'Israël à l'OCDE.
"Il est important pour nous de rejoindre l'OCDE, l'organisation économique la plus prestigieuse au monde, d'un point de vue économique, mais aussi pour notre statut international", a souligné le ministre israélien.
Ce dernier a toutefois admis qu'un accord concernant la lutte contre la corruption n'avait pas encore été conclu.
"Des progrès importants ont été enregistrés. Il y a encore un peu de travail à faire. Il est possible qu'Israël intègre l'OCDE alors que quelques sujets techniques restent en suspens", a souligné M. Steinitz, faisant allusion aux soupçons de pots-de-vin ayant accompagné la signature de contrats de ventes israéliens à l'étranger ces dernières années.
En décembre, un rapport de l'OCDE a émis des "réserves importantes" sur les moyens mis en oeuvre par Israël pour lutter contre la corruption internationale et exhorté ce pays à "intensifier ses efforts" en la matière.
Selon le rapport, Israël devrait "obliger" la censure militaire à signaler aux autorités les cas de corruption transnationale avérés ou soupçonnés dont des entreprises israéliennes sont responsables.
M. Gurria doit signer mercredi, avec le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un accord sur l'immunité diplomatique et les prérogatives dont devrait bénéficier le représentant israélien auprès du siège de l'OCDE à Paris et du représentant de l'organisation en Israël, selon un communiqué des Affaires étrangères.
M. Gurria s'entretiendra aussi avec le président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président de la Knesset (Parlement) Reuven Rivlin et le gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer.
Israël a ouvert des négociations d'adhésion à l'OCDE en 2007. Cette organisation réunit les 30 pays les plus développés de la planète et se trouve en pointe dans la lutte contre les paradis fiscaux et la corruption internationale.