Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a assuré mardi sur RTL qu'aucune ligne TGV ne serait supprimée, une éventualité démentie lundi par la SNCF après la parution d'un article des Echos annonçant la suppression prochaine de certaines dessertes déficitaires.
A la question de savoir si des lignes de TGV allaient être supprimées en France, Dominique Bussereau a été clair : "La réponse est non", a-t-il dit.
"La SNCF est une entreprise publique, (...) elle appartient à l'ensemble des Français", a ajouté Dominique Bussereau. "L'Etat en est à 100% majoritaire, et naturellement elle a des objectifs de rentabilité, de concurrence (...) N'empêche qu'elle a des missions de services publics, des missions d'aménagement du territoire."
"J'ai trouvé le démenti de la SNCF un peu mou, donc je dis les choses clairement", a indiqué le secrétaire d'Etat.
Les Echos indiquaient lundi que la compagnie ferroviaire passait en revue l'ensemble de ses lignes TGV et pourrait supprimer certaines dessertes déficitaires ou en réduire les fréquences, notamment sur les axes Paris-Arras, Lille-Strasbourg et Nantes-Strasbourg.
Un porte-parole de la SNCF avait indiqué à l'AFP lundi: "Il n'y a pas de plan précis de suppression de dessertes", mais une "adaptation de l'offre à la demande".
Le secrétaire d'Etat a réfuté l'idée selon laquelle la prochaine augmentation des péages, destinée à financer la rénovation du réseau ferré et qui inquiète la SNCF, pourrait mettre à mal le modèle "TGV".
"Je rappelle que si l'Etat augmente les péages c'est d'abord que les lignes payées par les contribuables sont utilisées aussi par des trains étrangers", a-t-il expliqué. "Il s'agit que tout le monde paie, et que le contribuable français ne subventionne pas un jour les chemins de fers allemands ou italiens."
Le secrétaire d'Etat a également démenti être en conflit avec le président de la SNCF Guillaume Pépy, hostile à cette augmentation des péages.
"Guillaume Pépy est un excellent président de la SNCF, a-t-il assuré. Simplement quand on augmente les péages, (...) les deux tiers repartent à la SNCF puisque RFF (Réseau ferré de France) redonne de l'argent à la SNCF pour qu'elle gère et entretienne les infrastructures. C'est du donnant-donnant".