L'ex-numéro un du PS, François Hollande, a réuni mardi soir à Paris quelque 200 militants et sympathisants et avancé ses propositions pour une "stratégie de nouvelle croissance", destinée à redresser une économie française selon lui en "déclin".
Lors d'un point de presse avant la réunion, entouré des ses proches, le député Michel Sapin, le chef de file des sénateurs PS Jean-Pierre Bel et l'eurodéputé Stéphane Le Foll, M. Hollande a réaffirmé qu'il se "prépare" pour la compétition des primaires PS en vue de 2012.
Le député de Corrèze se défend de vouloir déjà constituer une équipe ou un courant pour soutenir sa campagne: "on n'est pas dans la constitution des équipes", mais dans "la construction des grandes idées pour le projet", affirme-t-il. "Je suis candidat à une procédure qui n'est pas ouverte".
L'ex-patron du PS (1997-2008) met ses propositions et idées "au service" de tout le PS, notamment de la commission animée par Pierre Moscovici qui planche sur un nouveau modèle de développement en vue d'une Convention du parti en mai.
Pour M. Hollande, on assiste à "un déclassement de la France dans l'économie mondiale". "Sans dramatiser, il faut être conscient de la gravité de la situation de l'économie française". "Nous sommes dans un processus de déclin", a ajouté le député de Corrèze, évoquant notamment la dégradation de la compétitivité et les pertes d'emploi.
Il a imputé ce déclin au niveau de l'euro, à un "défaut d'investissement industriel", "l'inadapation de l'appareil de formation", "l'insuffisante mobilisation en recherche et innovation".
La solution, selon lui, réside dans une "stratégie de nouvelle croissance" qui repose sur plusieurs piliers: l'éducation/formation, le choix de l'innovation qui suppose que l'Etat devienne "stratège", l'incitation à la production des entreprises notamment par la modification de leur fiscalité.
Il propose aussi une "transition écologique avec "un plan sur 10 ans mobilisant 30 milliards d'euros".
Il faut enfin, selon lui, "modifier les modalités du financement" avec la constitution d'un "pôle public dans le système bancaire". La Caisse des dépôts pourrait ainsi être transformée en "caisse de développement durable".