"La crise n'est pas finie mais on est sur le chemin pour en sortir", a estimé le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, après la publication du nombre de demandeurs d'emploi en novembre.
Il a observé, dans une déclaration à l'AFP, que la hausse s'était nettement ralentie depuis mai: "après un coeur de crise très dur, on est sur un changement de rythme", a-t-il dit en adressant "une pensée pour tous ceux qui passent les fêtes de fin d'année en ayant une angoisse pour leur emploi.
"Par rapport à octobre qui était un mois dur c'est plutôt un bon résultat, on est sorti de l'oeil du cyclone mais pas de la tempête", a-t-il ajouté.
"On a une vraie baisse des inscriptions des jeunes puisque entre mai et novembre, ça a diminué de 15.000" en catégorie A, a noté M. Wauquiez, qui y voit "clairement l'effet de la mobilisation et du plan en faveur de l'emploi des jeunes".
"Deuxième point où l'on voit l'effet de notre mobilisation: la collecte des offres a augmenté de 8%, et de 14% pour les offres d'emploi durable", a-t-il poursuivi.
Le secrétaire d'Etat a reconnu "deux points d'attention", "les seniors et le chômage de longue durée". "Cela me conforte dans ma détermination absolue d'appliquer les textes à la rentrée. Il faut absolument que les branches et les entreprises bougent sur la place accordée aux seniors", a-t-il déclaré.
Au 1er janvier, les employeurs comptant au moins 50 salariés s'exposent à une pénalité s'ils ne sont pas couverts par un accord de branche ou d'entreprise ou un plan d'action de trois ans pour l'emploi des seniors.
Le ministre du Travail Xavier Darcos a néanmoins précisé dimanche qu'il comptait laisser un délai supplémentaire de trois mois aux pme de 50 à 300 salariés pour conclure un accord ou définir un plan d'action en faveur de l'emploi des seniors.
Interrogé sur l'augmentation du nombre de chômeurs en fins de droits, M. Wauquiez a répondu que le "sujet relevait d'abord de l'assurance chômage et de la négociation entre les partenaires sociaux". "C'est important qu'ils puissent avancer et j'attends le résultat de leur négociation", a-t-il dit.
"La question est celle de savoir à quel moment quelqu'un qui a cotisé perd ses droits, si ce n'est pas une question de l'assurance chômage, alors je ne sais pas ce qu'elle gère", a-t-il ajouté.
"C'est aussi la question de la gestion de l'assurance dans la crise: est-ce qu'elle considère que le choc est tel qu'elle a quelque chose à proposer", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la solidarité nationale s'exerce avec le RSA et l'ASS" (Allocation spécifique de Solidarité).