La direction de Pôle emploi "communique à l'extérieur mais ne propose rien de tangible à ses agents" pour lutter contre le stress alors que "la situation se dégrade", a dénoncé mardi l'ensemble des élus au comité national d'hygiène, sécurité et conditions de travail (CNHSCT).
La montée du stress au guichet de l'organisme qui s'occupe d'indemniser et accompagner les chômeurs, s'est traduite par 63 agressions physiques et 2.093 verbales en huit mois, selon la direction, davantage selon les syndicats.
Elle est lié à l'explosion du nombre de chômeurs mais aussi à la réforme, destinée à fusionner les guichets de l'ancienne ANPE avec ceux des Assedic.
Le 20 octobre, alors que 34% à 40% du personnel faisait grève, la direction avait annoncé une négociation sur la prévention du stress, "avec l'espoir d'aboutir avant la fin de l'année".
Après deux réunions les 23 et 30 octobre, les délégués au CNHSCT de tout bord (CFDT, CFTC, CGT, CGC, FO, Snap, Snu, Sud, Unsa) attendaient de nouveaux éléments lors d'une réunion exceptionnelle le 18 novembre.
"Malheureusement, les élus du CNHSCT n'ont pu que constater que le dossier était absolument vide, la copie remaniée promise faisant toujours défaut", ont-ils indiqué dans un communiqué.
"La langue de bois est de rigueur, et l'écran de fumée masque l'indigence des réponses immédiates (...) en attendant sur le terrain, la situation ne cesse de se dégrader, mettant en danger la santé des personnels (...). Elle ne permet pas la délivrance de la qualité de service due aux usagers dont la situation empire", selon eux.
La direction a pour sa part adressé un questionnaire sur le stress en novembre à tous les salariés, qui a obtenu un taux de réponse de 52,4% et dont les premiers résultats sont attendus courant décembre, la totalité courant janvier.
Si on inclut absolument toutes les catégories de demandeurs d'emploi, y compris ceux qui sont en formation ou en contrat aidé, la barre des quatre millions d'inscrits a été franchie en avril 2009.