La Bourse de New York était en baisse jeudi à la mi-journée, pénalisée par les valeurs de l'énergie malgré les bons résultats de Wal-Mart et la riche actualité du secteur technologique: le Dow Jones perdait 0,45% et le Nasdaq 0,31%.
Vers 17H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 46,26 points à 10.245,00 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,61 points à 2.160,29 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,54% (5,89 points) à 1.092,62 points.
Wall Street avait terminé en hausse mercredi, dans des échanges peu étoffés pour cause de jour semi-férié, parvenant tout de même à maintenir un élan insufflé à l'ouverture par de bons indicateurs chinois. Le Dow Jones avait gagné 0,43%, le Nasdaq 0,74% et le S&P 500 0,50%.
Après avoir oscillé autour de l'équilibre pendant une bonne partie de la matinée, les indices s'affichaient clairement dans le rouge jeudi midi.
"La raison principale, c'est l'énergie", a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, soulignant que le repli des prix du pétrole et des matières premières, sur fond de redressement du dollar, pénalisait les valeurs du secteur.
Ainsi le groupe pétrolier Chevron lâchait 1,22% à 77,55 dollars, ExxonMobil 0,89% à 72,26 dollars alors que le baril d'or noir abandonnait plus de 2 dollars à New York.
Wal-Mart gagnait 1,06% à 53,53 dollars. Son bénéfice net a progressé de 3,2% sur un an au troisième trimestre, et il a relevé ses prévisions pour la fin de l'année.
Les valeurs technologiques résistaient aussi "sur fond d'accord entre 3Com et Hewlett-Packard", a indiqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Le groupe de technologies 3Com s'envolait de 31,87% à 7,49 dollars. Son acquéreur, le numéro un mondial des ordinateurs HP, baissait de 0,52% à 49,74 dollars.
Le secteur était au coeur de l'actualité. Le numéro un mondial des microprocesseurs Intel (+0,10% à 19,86 dollars) a payé 1,25 milliard de dollars à son concurrent AMD qui l'accusait de concurrence déloyale, pour mettre fin à leur litige. AMD bondissait de 21,26% à 6,45 dollars.
La baisse du marché n'inquiétait pas outre mesure les analystes, alors que les indices connaissent une belle envolée depuis le mois de mars.
"Le marché digère les gains d'hier mais il va bien", a estimé Mace Blicksilver. "Cela ne signifie pas qu'il doit monter tous les jours".
Jeudi, les indices s'étaient hissés à de nouveaux plus hauts pour l'année, dans un faible volume de transactions, le Dow Jones enregistrant sa sixième hausse journalière consécutive.
Côté indicateurs, les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont baissé plus que prévu pour la deuxième semaine d'affilée.
Le ministère a recensé 502.000 nouvelles demandes d'allocations au cours de la semaine close le 7 novembre, soit 2,3% de moins que lors de la précédente, alors que les analystes estimaient leur nombre à 510.000.
Le marché se trouvait face à une "zone de résistance" située au seuil des 1.100 points pour le S&P 500, a expliqué Mace Blicksilver. L'indice élargi n'a pas clôturé au-dessus de ce repère depuis le 2 octobre 2008, mais il l'a franchi trois fois en séance depuis la fin octobre de cette année.
Le marché obligataire montait, après un jour de congé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,472% contre 3,482% mardi soir et celui du bon à 30 ans à 4,405% contre 4,415% mardi.