La première banque allemande Deutsche Bank a annoncé mardi avoir signé une lettre d'intention avec le ministère des Finances néerlandais pour racheter des actifs d'ABN Amro, préalable à une fusion entre ABN Amro et Fortis Banque Pays-Bas.
Le montant de la transaction n'a pas été communiqué et les conditions finales du contrat doivent encore être négociées, a précisé Deutsche Bank.
En septembre, la banque allemande avait annoncé renoncer à cette acquisition, pourtant discutée depuis juillet 2008, après avoir échoué à trouver un accord avec le gouvernement néerlandais.
La transaction porte notamment sur les activités de la banque commerciale pour entreprises Hollandsche Bank-Unie (HBU) et de la filiale néerlandaise d'affacturage d'ABN Amro, IFN Finance. Leur cession était exigée par la Commission européenne dans le cadre de la fusion entre ABN Amro et la banque Fortis, nationalisées par La Haye en octobre 2008.
Après l'échec de la transaction avec Deutsche Bank, Bruxelles avait accordé au gouvernement néerlandais un délai courant jusqu'à lundi minuit. Celui-ci avait été rallongé lundi soir de 24 heures pour détailler le plan de revente de certains actifs.
Le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos s'est dit mardi "content" de la conclusion de l'accord de principe, qui ouvre la voie à un "règlement définitif dans un avenir proche", dans une lettre adressée à la chambre basse du parlement.
"La lettre d'intention sera soumise à la Commission européenne, et nous solliciterons une prolongation (de l'échéance fixée par Bruxelles) le temps d'aboutir à un accord définitif", a-t-il précisé, sans dévoiler les modalités de l'accord de principe.
L'accord définitif devra également obtenir l'aval des conseils d'administration des entreprises concernées et du parlement, a précisé à l'AFP une porte-parole du ministère des Finances, Lies Weitenberg.
ABN Amro avait annoncé en mai que sa fusion avec Fortis entraînerait la suppression de 4.000 à 5.000 emplois d'ici à 2012, sur un total de 30.000, afin de réaliser une économie de coûts de 1 à 1,3 milliard d'euros pour le nouveau groupe qui continuera sous le nom d'ABN Amro.