Un appel à la grève de 24 heures devrait perturber les services de Pôle emploi mardi 20 octobre, à l'appel de sept syndicats qui dénoncent "une situation de plus en plus difficile et intolérable" et des "services dégradés pour les usagers" selon un communiqué.
Parmi les exemples de conditions de travail et de service dégradées, l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, Snpa, SNU, Unsa, Sud emploi) cite l'exemple "des convocations systématiques des demandeurs d'emploi profondément inadaptées à leurs besoins réels et qui leur nient toute possibilité d'être reçus à leur demande".
Elle critique aussi "le management par objectif" prévalant à Pôle emploi, la quantité "insupportable" de demandeurs d'emploi suivis par un même conseiller, la qualité "insatisfaisante" de la formation de ces derniers, le nombre "de plus en plus important" de personnels en CDD, le déploiement "à un rythme effréné et au mépris des instances représentatives du personnel" des sites mixtes, regroupant les anciennes tâches de l'ANPE avec celles des Assedic.
Le recours à la sous-traitance et l'externalisation livrant aux organismes privés la mission de placement et d'accompagnement des chômeurs sont également critiqués.
L'appel à la grève est lancé alors que le nombre de chômeurs venant s'inscrire ne cesse d'augmenter depuis l'été 2008 et que la négociation avec la direction sur la convention collective du personnel est dans la dernière ligne droite.
"Nous refusons qu'une convention collective nationale faite pour servir de référence individuelle et collective pendant de nombreuses années soit négociée à marche forcée", ni qu'elle soit "soumise à signature alors que des points fondamentaux sont renvoyés à des négociations ultérieures sans aucune sécurité pour les salariés" de Pôle emploi: "formation, durée du travail, activités sociales et culturelles, retraites...", selon le communiqué.
Selon les syndicats, les engagements de la ministre de l'Emploi Christine Lagarde ne sont "pas respectés".