
La direction d'Aluminium Pechiney (groupe Rio Tinto) a annoncé mardi la suppression de 321 postes en France, sur 2.300 salariés, a-t-on appris de sources concordantes, alors que les syndicats s'indignent du "massacre" de l'ancien fleuron industriel français.
Ce chiffre, dévoilé par les syndicats, a été confirmé à l'AFP par la direction, qui indique que "les mesures de réorganisation pourraient conduire à la diminution d'environ 320 emplois sur cinq sites".
Un autre comité central d'entreprise extraordinaire doit avoir lieu dans l'après-midi dans une autre filiale du géant minier anglo-australien, Alcan abrasifs et réfractaires, qui compte près de 300 salariés, et où les syndicats craignent un autre plan social.
Chez Aluminium Pechiney, d'après les syndicats, 169 postes doivent être supprimés à l'usine d'électrolyse de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), 10 dans le centre de recherche qui lui est rattaché, 59 à l'usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), 41 à Voreppe (Isère) où se situent les services supports, achats et des bureaux d'études, 32 à l'usine de Dunkerque (Nord), la plus importante, et 10 à Paris.
Toutes les catégories de salariés sont touchées, de l'opérateur à l'ingénieur, ainsi que toutes les fonctions, de la production à l'administration.
Les départs volontaires vont être privilégiés dans un premier temps et il n'y aurait aucun départ contraint avant le 1er juillet 2010.
Les syndicats évaluent à 15% l'objectif de réduction des coûts voulu par la direction.
"Celle-ci explique que le contexte économique impose un retour rapide à la rentabilité, alors que nous perdons de l'argent", a déclaré le délégué CFE-CGC Philippe Martin à l'AFP.
"C'est un massacre à la tronçonneuse dans l'ancien fleuron Pechiney", juge la CFE-CGC.
"Il faut de nouveaux sacrifices sociaux alors que la politique industrielle de Rio Tinto reste très vague", selon la CFDT.