Le PS juge vendredi que le gouvernement est "inactif face à l'urgence sociale", alors qu'une nouvelle hausse du nombre de demandeurs d'emploi a été annoncée jeudi.
Alain Vidalies, secrétaire national du PS au travail et à l'emploi, déplore dans un communiqué cette "nouvelle dégradation sur le front de l'emploi" et considère que "plus que jamais, la France est en situation d'urgence sociale, alors que l'on n'attend pas de redémarrage de l'emploi avant fin 2010".
Pour lui, "cette augmentation a lieu alors que les entrées pour fin de CDD ou de mission d'intérim reculent. Les effets de la crise commencent à toucher le noyau dur des salariés. Les licenciements économiques sont en hausse de 3%. Les nombreux plans sociaux risquent de ne produire leurs effets que dans les mois à venir, amplifiant une crise sociale déjà très forte".
Ces chiffres "désastreux ne représentent que la partie la plus visible des effets de la crise sur l'emploi", juge le PS qui évoque la "dégradation" des conditions de travail des salariés.
Estimant que "le gouvernement ne prend toujours pas les mesures nécessaires de relance et de soutien à l'emploi", le PS juge "indécent" de "prétendre, comme l'a fait le Président de la République, que la France a le meilleur plan de relance".
Le PS rappelle les "mesures fortes" qu'il préconise: "prolonger de six mois la durée d'indemnisation sur la base de 80% du salaire", "étendre les contrats de transition professionnelle à l'ensemble des bassins d'emploi et porter la durée d'indemnisation à deux ans", "augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions". Il suggère aussi d'"instaurer une procédure de mise sous tutelle de l'entreprise par le tribunal de grande instance sur saisine des salariés, en amont des licenciements".