Le taux de chômage a poursuivi sa hausse au deuxième trimestre 2009 à 9,1% de la population active en France métropolitaine (+0,6 point en trois mois) et à 9,5% avec le départements d'outre-Mer (DOM), selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee.
Le chômage est ainsi remonté au niveau qui avait été atteint début 2006, effaçant toute la baisse observée en 2006 et 2007, selon l'Insee, qui a aussi noté une hausse du sous-emploi liée au nombre croissant d'établissements placés en chômage partiel en raison de la crise (319.000 salariés au 2ème trimestre).
Au deuxième trimestre, la France métropolitaine comptait près de 2,6 millions de chômeurs au sens du Bureau international du travail (2.591.000), selon l'Insee, alors que le gouvernement prévoit que "la tendance à la dégradation du marché du travail se poursuive encore quelques trimestres".
Le taux de chômage a nettement accéléré à partir du deuxième trimestre 2008, et ce de manière très spectaculaire pour les jeunes cherchant du travail.
Il a progressé de 0,7 point au premier trimestre selon un chiffre révisé à la baisse livré jeudi par l'Insee, dont les estimations corrigées des variations saisonnières sont toujours à "plus ou moins 0,4 point".
Alors que la France devrait enregistrer sa pire récession depuis l'après-guerre cette année, la hausse du chômage sur les cinq derniers trimestres consécutifs (+2 points) rappelle celles observées en 1984 après le deuxième choc pétrolier et lors de la récession de 1993, mais le phénomène n'est pas fini, a précisé l'Insee à l'AFP.
Au deuxième trimestre, toutes les catégories de personnes ont été touchées par la nouvelle hausse du chômage, plus marquée cependant pour les hommes (+0,7 point en trois mois à 8,8% en métropole). Le taux de chômage reste cependant plus élevé parmi les femmes (+0,4 point à 9,4%).
Aucune tranche d'âge n'a été épargnée, mais ce sont les 15-24 ans qui ont encore payé le plus lourd tribut, avec un taux de chômage atteignant 23,9% en métropole (+1,6 point en trois mois et +5,2 point en un an).
Au deuxième trimestre, il y avait 662.000 jeunes actifs au chômage en France métropolitaine.
Par comparaison, le taux de chômage des 25-49 ans a grimpé à 8,1% (+0,5 point en un trimestre et +1,6 sur un an).
Pour les 50 ans et plus, qui ont plus de mal à se réinsérer en cas de perte d'emploi, le taux de chômage a atteint 6% (+0,3 point en trois mois et +1 point sur un an).
L'Insee, depuis les polémiques de 2007, ne donne plus d'estimation mensuelle du taux de chômage. Le seul chiffre publié chaque mois est une statistique administrative d'inscriptions à Pôle emploi donnant une indication de tendance mais sensible aux évolutions de la législation, notamment sur l'indemnisation.
Le taux de chômage produit par l'Insee sur la base d'une enquête auprès d'un vaste échantillon représentatif est la seule référence permettant des comparaisons internationales.
A 9,1%, le taux de chômage en France métropolitaine reste légèrement inférieur à celui de la zone euro (9,4% en juin).