Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi avoir signé avec la Grande-Bretagne un accord par lequel Londres lui accorde une ligne de crédit de 15 milliards de dollars afin d'accroître ses ressources.
Le FMI précise dans un communiqué que cet accord de financement exceptionnel découle de l'engagement pris en mars par l'Union européenne d'augmenter les ressources du Fonds de 75 milliards d'euros (environ 100 milliards de dollars) pour lui permettre d'augmenter son aide aux pays qui en ont le plus besoin.
"La signature de cet accord signifie que le Fonds peut désormais ajouter ces ressources" supplémentaires à celles déjà fournies par le Japon, la Norvège et la Canada, écrit l'institution multilatérale.
Les pays riches et émergents du G20 s'étaient engagés en avril à Londres à tripler les ressources prêtables du FMI pour qu'il puisse venir en aide aux nombreux pays touchés par la crise économique et financière mondiale.
Certains pays comme le Japon (100 milliards de dollars), la Norvège ou le Canada (10 milliards chacun) ont choisi de signer un accord de prêt bilatéral avec le FMI.
C'est aussi le cas de la France, qui a accordé une ligne de crédit de 15 milliards de dollars au Fonds. Celle-ci n'est pas encore entrée en vigueur car elle doit encore être ratifiée par le Parlement, a indiqué à l'AFP un porte-parole du FMI.
D'autres comme la Chine (50 milliards), le Brésil et la Russie (10 milliards de dollars) se sont engagés à acheter des obligations qui doivent être émises prochainement par le Fonds.
Les Etats-Unis (100 milliards) doivent encore finaliser leur accord avec le FMI.
Le FMI avait annoncé fin juillet avoir commencé à recourir aux prêts que lui ont consenti le Japon, le Canada et la Norvège.
Selon une lettre commune de leurs ministres des Finances dont l'AFP a eu copie lundi, l'Allemagne et la France ont demandé aux pays de l'Union européenne (UE) d'augmenter de 75% à 125 milliards d'euros au total leur promesse de contribution supplémentaire au FMI.
Londres plaide également pour une augmentation et a annoncé que le Royaume-Uni s'engagerait à apporter 11 milliards de dollars supplémentaires.