La décision de SKF de fermer son usine de Vendée "n'a rien d'un brutal diktat financier", s'est défendu le responsable du groupe en France Jean Tournoux dans une interview mardi à Ouest France, après les accusations du président du conseil général de Vendée Philippe de Villiers.
"Fontenay ne peut plus faire face à des compétiteurs, asiatiques en tête, qui sont pour certains 30 à 40% moins chers", estime M. Tournoux, selon lequel l'usine exporte "85% de sa production".
"Notre responsabilité est de bâtir un plan social solide et responsable", et "il l'est" déclare-t-il. SKF a "mis sur la table 10.000 euros par salariés pour sa formation", et "chaque salarié touchera 80% de sa rémunération pendant 18 mois", affirme-t-il.
"Alors, alors qu'on arrête de nous traiter d'exploiteur", et "que M. de Villiers se penche d'un peu plus près sur les raisons qui font du sud-Vendée une zone industriellement sinistrée", ajoute-t-il.
Philippe de Villiers (MPF) avait interrompu vendredi un comité d'entreprise de l'usine à Fontenay-le-Comte, dont les 340 salariés sont concernés par la fermeture, pour réclamer en vain un rendez-vous avec le patron suédois du groupe, Tom Johnstone.
Le conseil général de Vendée a acheté ces derniers jours des pages de publicité dans les Echos, Le Monde et Ouest France, pour publier une "lettre ouverte" de M. de Villiers à M. Johnstone dénonçant une décision "inhumaine et immorale".